Mobilité
ven, 10/27/2023

Le mix-mobilité en Belgique : réalité ou utopie ?

En 2023, près d’un Européen sur deux plébiscite la mobilité douce, parfois seule et parfois en complément de la voiture. Mais cette utilisation reste très inégale en fonction des pays et des régions. Voyons ce qu’il en est de la Belgique.
 

Une forte progression de la mobilité douce

En Europe, avec une personne sur deux utilisant régulièrement un vélo, une trottinette ou un deux-roues motorisé, on ne peut plus dire que la mobilité douce est anecdotique. L’alternative est de plus en plus séduisante.

Pour preuve : 36% des Européens déclarent utiliser la mobilité douce plus souvent qu’avant, 24% déclarent utiliser plus les transports en commun et 51% le train. Dans le même temps, 45% déclarent avoi moins recours à l’avion.

Les ventes de vélos électriques en Europe témoignent de cette situation : en 5 ans, elles ont été multipliées par 3. La trottinette électrique se porte aussi très bien : ses ventes ont été multipliées par 9 en France entre 2017 et 2021, dépassant le cap du million d’unités vendues par an.

En Belgique, 40% des habitants déclarent n’utiliser que la voiture pour se déplacer. C’est légèrement moins que la moyenne européenne de 43%.

En complément, 52% optent parfois pour le vélo, 8% pour une trottinette et 7% pour un autre deux-roues motorisé.

Belges des villes versus Belges des champs

Malheureusement, mobilité ne rime pas avec ruralité, et les chiffres ci-dessus cachent une véritable opposition de ces deux mondes.

Au quotidien, la différence d’usage de la voiture est flagrante. Ce sont 56% des ruraux qui utilisent leur voiture tous les jours, mais il n’y a plus que 35% des citadins qui partagent cette situation.

Une émergence inégale

De la même manière, on observe aussi de grandes disparités d’usage au sein des pays européens. Si aux Pays-Bas, 85% des habitants utilisent la mobilité douce (on peut vraiment parler d’attitude sociétale), au Portugal par exemple, 70% utilisent exclusivement la voiture pour se déplacer !

En bref : la mobilité douce est en fort développement dans notre pays, mais elle n’a pas encore conquis partout la place de la voiture, ni chez nous, ni en Europe.

À lire également : La place de la voiture dans la mobilité du Belge en 2023